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Ces deux dernières semaines, j’ai fini deux livres et je souhaiterais en parler brièvement. Les deux ouvrages sont en langue anglaise, mais je les commenterai en français.

Le premier ouvrage, c’est A Memory of Light, le dernier volume de la Roue du Temps. J’ai découvert la Roue du Temps assez tard, en tous cas, bien après la publication de l’œil du monde,  pour tout vous dire en 1998. J’ai dévoré les huit premiers volumes d’un coup à l’époque. Et même si le rythme commençait à se ralentir, j’ai adoré, au point de continuer, petit à petit. J’avoue qu’à ce moment, je ne pensais pas avoir signé pour 15 ans de patience ! Et avec un changement d’auteur pour le volume 12 (si vous ne le saviez pas, A Memory of Light est la troisième partie du volume 12, pas le volume 14 !) Brandon Sanderson a fait du bon boulot, et j’ai vraiment apprécié la conclusion de cette saga épique.

Néanmoins, une chose, en particulier, m’a dérangé. Au détour d’une réflexion d’un des héros, nous apprenons qu’il ne s’est écoulé que deux ans entre le moment où Moiraine Sedai a sauvé Rand et la Bataille Finale. Que des héros, même mythiques et exceptionnels, ou des réincarnations, parviennent à un tel niveau de maîtrise de leurs pouvoirs en deux ans, que les Ashaman réussissent en quelques mois ce qui prend des années aux Aes Sedai, en termes de facteur temps, cela m’a dérangé. Bien sûr, avoir dû attendre plus de vingt ans entre les livres n’aide pas à se forger une claire idée du temps qui passe dans l’univers de la Roue du Temps, mais j’avoue que j’ai été plus que surpris. Je ne veux pas donner de détails qui gâcheraient le plaisir de lecture (comme qui meurt et qui survit) mais je vous conseille de ne pas entamer le chapitre appelé The Last Battle juste avant d’aller au lit en vous disant « oh juste un chapitre et dodo », un chapitre de deux cent pages constitue presque un roman en soi.

Cela dit, le roman se lit bien et boucle le cycle en apportant des réponses à une bonne partie des questions que se posaient les lecteurs. Je le conseille donc chaudement.

Le deuxième ouvrage s’appelle The Blood Gospel , il s’agit d’une collaboration entre James Rollins (Monsieur Sigma) et Rebecca Cantrell. J’ai un avis assez mitigé sur ce livre. Il s’agit d’une Nième réécriture du mythe des vampires, pas inintéressante en soi et l’histoire est prenante. Néanmoins, certains aspects, notamment les relations interpersonnelles entre les héros, sont – à mon humble avis – très mal traités. J’aime beaucoup ce que fait James Rollins, tant ses premiers romans que sa série Sigma, mais là c’est un ton en dessous, et c’est dommage. Et si vous êtes croyant, la réinterprétation de certains dogmes de l’Église risque de vous agacer, pour être poli. Bref, ayant laissé reposer ces notes de lecture quelques jours : si vous trouvez le livre en poche et que vous êtes en vacances, pourquoi pas, mais n’achetez pas le grand format.