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28.03.2016 - Petite mise à jour

Quelques nouvelles

tags: actus

30.03.2014 - Des nouvelles
Une légère actualisation de mon travail sur la suite d'Agent des Ordres et quelques notes de lecture.
tags: actus, lectures

10.09.2013 - Lectures récentes et un merci!

Cela fait maintenant quelques semaines que je n'ai rien posté, le retour au travail s'étant révélé assez prenant.

Je souhaitais néanmoins faire une recommandation, dire merci et évoquer quelques notes de lecture.

tags: actus, news, Michel Pagel

CMS - 2.2.15 - Bonaventure
 

Actualités

14.04.2013

Lectures d'avril: Pevel et Pagel


Une nouvelle note de lecture, concernant les deux trilogies de Pierre Pevel (Wielstadt et les lames du Cardinal) et le dernier roman de Michel Pagel, le Dernier des Francs.

Au programme du jour, deux séries un peu anciennes et une nouveauté de l’année 2012 (oui, oui, 2012, je suis parfois lent à la détente).

Les deux séries sont de Pierre Pevel, la Trilogie des Lames du Cardinal et la Trilogie de Wielstadt.

J’ai découvert Pierre Pevel un peu par hasard. J’avais déjà vu son nom dans une de mes librairies préférées à Francfort et avais été surpris de voir un auteur français publié en anglais. Et puis, il y a quelques mois, me baladant dans Colmar, je suis tombé sur la réédition chez Presses Pocket des Lames du Cardinal. Cette réédition me plut suffisamment pour commander directement la trilogie en grand format et, après avoir discuté avec un ami, la trilogie de Wielstadt.

Disons le nettement, j’ai beaucoup aimé les deux séries. Pierre Pevel se débrouille fort bien dans le rendu du roman historique et il sait parfaitement rajouter les touches de fantastique nécessaire pour que ses romans puissent être qualifiés du terme de « Fantasy » et non de romans historiques, on pourrait aussi les qualifier d’uchronies sans être dans le faux. Cela dit, en termes de décor, les Lames du Cardinal nous offrent un agréable voyage dans la France de Louis XIII et sont marqués par un souci de l’exactitude historique (Description des armes, des vêtements, des quartiers). Chacun des romans est bien mené, avec son lot de mystères qui trouvent leur réponse durant le troisième acte. Au final, une trilogie emballée et emballante. Si j’ai un reproche à faire, il se situe dans l’atmosphère des romans : Pierre Pevel a un ton léger et presque enjoué durant le premier volume, puis petit à petit, l’atmosphère s’assombrit jusqu’à en devenir presque étouffante à la fin du troisième volume. En fait, ce problème d’atmosphère m’a sauté aux yeux lorsque j’ai lu Wielstadt.

La trilogie de Wielstadt, est plus fantastique que les lames du Cardinal, par certains côtés (on pourrait penser que l’auteur nourrit une certaine fascination pour les Dragons, présents dans les deux trilogies), notamment entre le dragon protecteur et les pouvoirs magiques du héros et offre un ton bien plus morose, car l’on se trouve alors en pleine guerre de Trente ans, en plein milieu de l’actuelle Allemagne, qui fut un immense champ de bataille des ambitions des puissances européennes de 1618 à 1648. De plus, comme presque toute guerre de religion, celle-ci fut marquée par son lot d’atrocités. Là aussi, le ton est de plus en plus sombre et la trilogie finit sur une note presque désespérée. C’est une bonne lecture, chacun des romans peut  se lire séparément, même si il vaut mieux éviter de commencer par le troisième.(le chevalier de Wielstadt) 

Enfin, je me suis plongé avec délices dans la lecture du dernier roman de Michel Pagel, Le Dernier des Francs, édité par Rivière Blanche. Là je peux dire sans crainte qu’il s’agit d’une uchronie : le point de divergence est clairement identifié dans le prologue, un arrogant consul romain assiégeant un oppidum gaulois meurt sous les coups d’un assassin, Vercingétorix rejette les Romains hors de Gaule et le visage de l’Antiquité en est modifié. 850 ans plus tard, la Méditerranée a un tout autre visage et quatre Empires rivalisent : Rome, l’Empire Celte, l’Empire Parthe et l’Empire Hunnique. Et c’est là que nous découvrons notre héros, Lucius Antonius Tubero, sur le point de partir en mission avec son oncle, un sénateur romain, et sur le point de se marier, pour les besoins de la mission, avec une jeune femme d’autant plus charmante que notre héros est bossu. Après un prologue plein de bruit et de fureur, Michel Pagel prend le temps de nous faire connaître les personnages, de nous faire découvrir leurs ressorts psychologiques, bref, il nous les rend humains, dans toute leur complexité, en particulier Tubero. Et ensuite, le désastre frappe et Michel Pagel nous entraîne dans une chevauchée haletante qui amènera nos héros, dont Alrik, le Dernier des Francs, à déjouer un complot visant à mettre l’Empire Romain en fâcheuse posture. Je n’en dirai pas plus, si ce n’est pour vous souhaiter bonne lecture, en espérant que, comme moi, vous apprécierez le courage et l’intelligence d’Alrik, Lirane et Tubero. Cerise sur le gâteau pour moi, les monologues intérieurs de Tubero, qui lui donnent encore plus de densité et le rendent d’autant plus réel, d’autant plus humain.

tags: lectures, critique